Dans la catégorie :
Publié le 21 Jan 2018

Indemnité d’éviction et trouble commercial

Même lorsqu’un cessionnaire rachète le fonds de commerce postérieurement à un congé avec refus de renouvellement et paiement d’une indemnité d’éviction, celui-ci a droit à la réparation du trouble commercial que lui cause l’éviction.

Le 29 mai 2009, les bailleurs ont signifié aux preneurs un congé avec refus de renouvellement pour le 31 mars 2010 et offre de paiement d’une indemnité d’éviction.

Le 23 juin 2009, les preneurs ont cédé leur fonds de commerce.

Après expertise, les bailleurs ont assigné le preneur cessionnaire en rétractation de leur offre d’indemnité d’éviction, en expulsion et en paiement d’une indemnité d’occupation.

Le preneur les a assignés en paiement d’une indemnité d’éviction. Les deux instances ont été jointes.

Pour limiter à une certaine somme l’indemnité d’éviction due au preneur cessionnaire du fonds, l’arrêt retient que celui-ci ne peut prétendre à l’indemnisation d’un trouble commercial dès lors qu’il avait connaissance, en procédant à l’achat du fonds de commerce, du refus du renouvellement du bail par le bailleur.

En statuant ainsi, alors que le cessionnaire d’un fonds de commerce a droit à la réparation du trouble commercial que lui cause l’éviction, la cour d’appel a violé l’article L. 145-14 du Code de commerce.

Cour de cassation, Chambre civile 3, 7 Décembre 2017 n°15-12452, 15-12578, 15-12912

Les derniers articles

Bail d'habitation

Résiliation judiciaire du bail d’habitation : le non-paiement des loyers constitue un manquement grave

Le non-paiement des loyers par le locataire constitue un manquement grave à ses obligations, justifiant la résiliation judiciaire du bail d’habitation, sauf preuve que le ...
Lire la suite →
Bail commercial

Fixation du loyer renouvelé et intérêts : compétence limitée du juge des loyers commerciaux

Le juge des loyers commerciaux peut fixer le point de départ des intérêts dus après la révision du loyer, mais il n’a pas compétence pour ...
Lire la suite →
Bail d'habitation

Nullité du cautionnement : l’absence de mentions manuscrites rédigées par la caution entraîne la caducité de l’acte

Le cautionnement d’un bail d’habitation est nul si les mentions manuscrites exigées par l’article 22-1 de la loi du 6 juillet 1989 n’ont pas été ...
Lire la suite →